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Copyright © 2000, Philippe & Francois NOTRE - Cockpit Image

REPORTAGE DE PH.& F. NÔTRE

TRACKER  FIRECAT                                               


Il y a 37 ans que des avions bombardiers d'eau sont apparus dans le ciel de France et
aujourd'hui notre pays possède la flotte européenne d'avions anti-feux la plus importante avec 25 avions en ligne.Un effectif de 90 navigants épaulés par une soixantaine de techniciens au sol sont disponibles toute l'année pour mettre en œuvre la flotte d'avions, tous basés sur la base de la Sécurité Civile de Marignane. Ces quelques chiffres traduisent l'effort consenti ces dernières années par l'Etat français dans la lutte contre les incendies de foret, dont 20% d'entre eux sont d'origines criminels.

On aura tout dit, tout écrit, à propos de ces hommes qui accomplissent un métier hors normes, mais comme ils le disent très pudiquement, "nous faisons simplement notre

métier". Pour le grand public, à l'image de la Patrouille de France dans l'Armée de l'Air, la Sécurité Civile représente les Canadair, ces gros Pélicans jaunes canaries qui effectuent des écopages pendant la periode estivale, en "narguant" les vacanciers le long des plages de la Méditerrannée. Mais beaucoup d'entre nous, ignorons le travail depuis 18 ans des Tracker Firecat qui, affectés aux missions de guet aérien armé, permettent chaque année de circonscrire 80% des départs de feu !

On peut affirmer, sans prendre trop de risque, que les pilotes de Tracker font bien partie de l'élite des ailes françaises.  Le pilote devra réunir toutes les qualités du pilote de chasse pour le travail en solo.  Il doit assurer les fonctions de chef de bord, radio, navigateur et mécanicien .... sans oublier la fonction de pompier, puisqu'il devra avoir des connaissances pointues sur l'expertise d'un feu.

  
Photo PH NOTRE

FIRECAT : Un félin aux longues griffes

Conçu par le constructeur Grumman comme appareil embarqué de lutte anti-sous-marine, le Tracker est un solide bimoteur à pistons à la forme symphatique et rassurante, qui fit à partir des années 60 les beaux jours de l'US Navy et de la plupart des marines occidentales. Au total, 1284 exemplaires furent produits de 1954 à 1968, et 124 sortirent des usines de chez De Havilland Canada.Compte tenu de sa taille moyenne,de la sécurité offerte par ses deux moteurs increvables Wright Cyclone, de la possibilité de le mettre en œuvre avec un seul membre d'équipage,de sa charge utile et de la dimension de sa soute interne, le Tracker se présentait comme un candidat tout désigné pour être transformé en bombardier d'eau. Les premiers travaux furent assurés par Aero Union et Hemet Valley aux Etats-Unis où ils étaient principalement utilisés dans l'état de Californie.

Une cinquantaine de Tracker furent ainsi sortis des stocks de l'US Navy. Au Canada, la Société Field fut la première en 1971 à proposer sa conversion.C'est ainsi que 12 exem plaires entrèrent en service pour moitié dans la province de l'Ontario et pour l'autre moitié dans celle du Saskatchewan.L'Ontario devait,quelque temps plus tard,céder ses avions au Manitoba,qui finit par mettre en ligne 12 Tracker. En France, le Groupement Aérien de la Sécurité Civile s'intéressa à l'avion dés 1978, mais c'est à partir de 1981 que la décision est prise pour l'acquisition de l'avion.  Huit Tracker transformés en Firecat par la Société canadienne CONAIR pour le prix d'un Canadair CL-215 neuf ! .... le contrat est rapidement conclu. En Juin 1982, les trois premiers exemplaires  T1,T2 et T3 arrivent sur la base de Marignane aux couleurs de la Sécurité Civile. Les autres avions suivants seront mis en ligne dés 1983 et les dernières livraisons s'échelonneront jusqu'en 1987, année d'ailleurs, au cours de laquelle sera décidé la remotorisation des Tracker Firecat en Turbo Firecat.

La remotorisation s'est effectuée très progressivement, puisqu'il y a juste deux ans il restait encore deux avions à pistons. Le coût global de cette opération aura été de l’ordre de 300 millions de francs. Grâce à cette modernisation, les équipages obtiennent maintenant sur leurs machines, un gain de vitesse de 50km/h, une mise en œuvre plus rapide, une meilleure fiabilité moteur, une meilleure manoeuvrabilité de l'avion, notamment en passe-feu et enfin une baisse du coût de l’heure de vol grâce à l'utilisation du kérosène plus économique que l'essence avion. (qui est en voie de disparition en France et en Europe).

Transformé en bombardier d'eau, le Tracker est une excéllente plateforme pour ce type de mission et présente de nombreux avantages tels que:

-Un décollage quasi immédiat après l'alerte, en effet le réchauffage des moteurs s'effectuant en moins de 5 minutes.

-La possibilité de décoller à partir de pistes courtes (1000m) non bétonnées.

-Une faible sensibilité en décollage par vent de travers : 30 noeuds contre 22 noeuds pour le Canadair.

-Une autonomie en carburant de 4h30 avec 45mm de réserve.

-Un pilotage qui ne pose pas de difficultés particulières : 5 heures de vol suffisent au pilote pour se familiariser à l'appareil.

-Une grande marge de sécurité pour les vitesses de largage (120 - 140 noeuds), par rapport à la vitesse de décrochage (73 noeuds volets sortis ).

Enfin il faut noter qu’à partir de 1983, pour améliorer la prévention des incendies, la Sécurité Civile décida d'employer les Tracker pour des missions de guet aérien armé (GAAR) (*). Ainsi les équipages ont réussis à imposer ce principe de prévention, qui a permis de faire progresser la statégie d'emploi des moyens aériens pour l'attaque des départs de feu.

Les Pilotes : 3000 Heures minimum

Les candidats doivent avoir moins de 40 ans, être pilote PP-IFR et totaliser au moins 3000 heures de vol dans l'Armée de l'Air ou la Marine, de préférence en basse altitude.

En fait, on trouve beaucoup d'anciens pilotes de chasse, la Sécurité Civile est un prolongement naturel de leur carrière et les bombardiers d'eau offrent en effet l'opportunité de retrouver l'ambiance d'une unité opérationnelle, avec les alertes notamment.

A leur incorporation, les pilotes sont affectés en place droite sur Canadair CL-415 et effectuent leur première saison en double commande avec un instructeur. Ils ne sont lachés en noria que la deuxième saison pour ne s'occuper en fait que de la conduite moteur et de l'écopage.  Le pilotage étant réservé uniquement au commandant de bord en place, il est vrai que pour d'anciens pilotes de chasse cette situation n'est pas toujours facile à vivre…

A partir de la troisième saison, le pilote est affecté au secteur Tracker où il va suivre un apprentissage de trois ans.  L'avion étant monopilote, il vole d'abord une saison avec un pilote-instructeur qui occupe la place droite.  Il est laché feu en milieu de la seconde saison et occupe l'avion en numéro 2; l'instructeur étant dans l'avion numéro 1.                                                                           

Au terme de la troisième saison, le pilote devient autonome.  Dés lors, il attendra patiamment qu'une place de commandant de bord se libère sur Canadair ( 3 à 5 ans d'attente : les places sont chères !).  Comme il a été mentionné, dans la lutte contre les feux de forêts, les Tracker ont une vocation préventive, ils sillonnent un secteur par paire, prêts à intervenir sur un départ de feu. Le guet aérien armé (GAAR) fait appel à une connaissance très pointue du feu et son éfficacité repose sur la capacité des pilotes à analyser la situation et sur leur experience de pilotage à larguer la charge de retardant au bon endroit.  Le GAAR se fait à deux avions bien espacés, à une altitude de 2000m avec une vitesse de croisière de 315 Km/h.  Ces patrouilles se font toujours à deux avions pour permettre un largage en V afin d'emprisonner le feu.  Si celui-ci leur échappe, les pilotes de Tracker alertent aussitôt les gros bombardiers d'eau Canadair ou Hercules. 

Depuis le début des années 80, les équipages découvrent l'additif chimique, la mixture eau-moussant ou eau-retardant, provoquant une extinction plus rapide, donc une économie de temps et de carburant. Les agents moussants ou retardants sont utilisés pour étudier une sorte de pellicule au-dessus du feu,en l'isolant de l'air et l'empecher les flammes de se ranimer. La mousse s'évapore moins rapidement que l'eau, favorisant ainsi un traitement efficace en profondeur et n'endommagent pas la végétation. En effet, les retardants du Fire-Trol sont particulièrement bien adaptés à la forêt méditerranéenne et protégent la cellulose des végétaux. Concernant le pélicandrome de Marignane,crée en 1963, il permet d'alimenter en eau ou en retardant tous les types d'appareils utilisés par la Sécurité Civile dans la lutte contre les incendies de forêt : Tracker, Canadair, Fokker et selon les contrats de location Hercules.

Le pélicandrome est caractérisé par son bassin de 320 m3 d'eau et sa cuve verticale de retardant d'une capacité de 130 tonnes.  On utilise quatre pompes sous le contrôle d'un densimètre électronique, d'un débit de 120 m3/heure, pour effectuer le mélange eau-retardant.  Le temps de remplissage est sensiblement différent d'un type d'avion à l'autre. En moyenne, il faut compter deux minutes pour les Tracker pour un coût de chargement d’environ 6000 Francs et deux minutes trente pour les Canadair.  Aujourd'hui, il existe quinze pélicandromes fixes, implantés sur le pourtour méditerranéen et en Corse, auxquels peuvent s'ajouter des stations de remplissage occasionnelles à partir de camions citernes.  Une des particularité dans le fonctionnement d'un pélicandrome, c'est de faire le remplissage des avions moteurs tournants, c'est pourquoi la notion de sécurité prend toute sa valeur au-sein des équipes au-sol.

Concernant la maintenance des Tracker, elle est assurée par la Société AOM Industries pour une durée de trois ans.  Leur entretien est basé sur un planning très strict permettant à la Sécurité Civile de disposer pour les mois d'été de la totalité du parc en service.  C'est ainsi qu'une équipe de 50 personnes dirigée par Patrick Coquillat est à tout moment capable d'assurer pendant toute l'année les entretiens et les dépannages aussi bien du parc Tracker que  Canadair. Le Tracker passe en entretien niveau 1 après 75 heures de vol, niveau 2 après 150 heures et la visite annuelle s'effectue après 400h.  L'immobilisation de l'appareil demande 5 semaines. Par rapport au Canadair, l'avion est plus "rustique", par conséquent il est moins délicat pour l'entretien, notamment pour l'électronique et les moteurs. Aujourd'hui, le secteur Tracker comprend 12 avions et 23 pilotes dont 6 instructeurs.  Les équipages volent en moyenne chaque année entre 130 et 150 heures. La communauté des pilotes de Tracker forme une grande famille solidaire et soudée, ce qui est capital, quand on sait que le métier requiert  une résistance physique, nerveuse et psychologique à toute épreuve. Pour conclure on peut dire que ces “vieux guerriers” que sont les Tracker, sont de bonnes machines, performantes, économiques en entretien et peu gourmands en pétrole.  

Volé à bord d'un Firecat

La tour exterieur de l'avion fait apparaître une machine haute sur patte, à la forme rondouillarde. L'accés à bord s'effectue par la droite en montant sur le dos de l'avion, grâce à une échelle fixée sur le flanc droit du fuselage.  Ensuite, il faut descendre par une trappe du toit dans ce qui reste de l'ancien compartiment des deux opérateurs ASM situé derrière le poste de pilotage. A ma grande surprise, ce dernier est très bien agencé, notamment du fait que toutes les commandes moteurs et les contacts électriques sont placés au plafond. L'emploi d'une peinture gris clair donne l'impression d'un poste de pilotage beaucoup plus lumineux que celui du Tracker d'origine utilisé comme chasseur de sous-marin.

Une fois assis en place droite sur un siège confortable, on peut immédiatement constater l'exceptionnelle visibilité avant et latérale avec des vitres très bulbeuses sur le coté. Du fait, qu'un mécanicien prend très rarement la place droite, le tableau de bord est relativement dépouillé, cependant le pilote en place gauche dispose de tous les instruments modernes pour la navigation IFR, y compris un boitier GPS. Après une mise en route facile et rapide, mon pilote Philippe Gaffiot commence le roulage pour rejoindre le pélicandrome.  L'avion ne disposant pas de roulette de nez couplée aux pédales de palonnier, on le dirige aux freins. Le Tracker Firecat est assez bruyant et dans la cabine le niveau sonore est assez élevé.  Pour cette mission d'entrainement, nous sommes accompagnés par un autre Tracker Firecat, piloté par Philippe Prioult, celui-ci est déjà passé par le pélicandrome et se met en attente pour le décollage. Face à nous, les bras écartés, un mécanicien nous fait signe pour nous immobiliser à notre tour sur le pélicandrome.  Il ordonne en abaissant le bras gauche, de réduire le moteur droit à 700 tours, puis dans un ballet bien synchronisé, un autre mécanicien se précipite sous l'aile avec un gros tuyau afin de remplir les 3500 litres d'eau de la soute.

Nous rejoignons la piste, Philippe Prioult dans le premier avions vient de se lancer sur la piste. Quelques secondes plus tard, c'est notre tour : les soutes sont armées, la SERA (*) enclenchée, les volets sont sortis de deux crans et dernier coup d'œil aux paramètres des moteurs. Top! les freins sont lachés, l'accélération n'est pas foudroyante et à 30 noeuds le gouvernail contrôle l'avion. A 85 noeuds (160 Km/h ), mon pilote exerce une légère traction sur le volant pour soulager la roulette de nez. Notre Tracker décolle presque aussitôt vers 95 noeuds après avoir parcourut 500 m de piste. Une fois en l'air, trains rentrés, on laisse la vitesse monter tranquillement et on grimpe aux alentours de 120 noeuds, les volets sont éffacés.  Nous suivons maintenant l'avion numéro 1, pour prendre le cap Sud-Est direction le plateau de la Mour situé dans la chaine de l'Etoile.  En vol, le Tracker procure pour son pilote beaucoup de plaisir, il est très manoeuvrant, très stable avec des commandes bien homogènes. Les ailerons restent toujours agréables, la manoeuvre en roulis étant aisée et les efforts au gauchissement sont pratiquement constants dans l'ensemble du domaine de vol.

Meme si le taux de roulis n'est pas important, les inclinaisons à 60° sont précises et les renversements de virage sont faciles. Sur Tracker, il n'y a aucune assistance par servo-commande, les gouvernes sont commandées directement par l'intermédiaire de cables. La profondeur est très sensible et comme sur Canadair, elle est un peu lourde.  Par rapport à la version à pistons, le Turbo Firecat est plus rapide, il monte encore mieux et surtout sa puissance est constante jusqu'à 8000 pieds (2500m), enfin la vrille a la réputation d'être saine. Instant frison: mon pilote Philippe Gaffiot m'indique le début de l'entrainement, nous commençons d'abord à tourner autour de notre objectif, puis identifions les obstacles. Dans la réalité, le pilote arrive sur les lieux et effectue toujours un tour de zone de largage, afin de définir sa tactique et de repérer les obstacles naturels ou artificiels qui pourraient s'opposer au largage ou au dégagement de l'appareil.  Philippe Gaffiot prépare maintenant son avion: serrage du harnais de siège, branchement des pompes de secours, volets baissés au 2/3, circuit de largage armé et SERA enclenchée. Nous avons maintenant atteint notre vitesse de largage de 130 noeuds, nous piquons à 30m du sol, il est impératif de réduire avec les volets, l'avion est très fin et a tendance à descendre trop vite. Pour l'attaque de l'objectif, mon pilote utilise non pas un viseur, mais un incidence-mètre placé sur la casquette du tableau de bord. Il comporte trois voyants lumineux superposés, qui restituent la situation en indiquant si l'assiette est bonne, à condition toutefois que la vitesse soit correcte. Top! notre soute se vide par gravité en une demi-seconde, Philippe Gaffiot vient d'éffectuer une simple préssion sur le bouton de largage placé sur le volant. Tout en redressant à pleine puissance sous environ 2G, afin de prendre une pente de plus de 20°, mon pilote se penche par la fenêtre bulbée pour constater le point d'impact du largage.  Lors d'une intervention sur feu, le contenu de la soute est de couleur rouge, afin de permettre un marquage des zones traitées et optimiser donc l'éfficacité des largages suivants. Une des contraintes les plus visibles lors de ce vol, c'est bien les lignes de haute tension EDF.  Dans des situations extrêmes, cela peut devenir un véritable cauchemar pour les pilotes, en particulier dans les reliefs tourmentés et encaissés avec une visibilité fortement réduite du fait des fumées des incendies. Le Tracker possède des qualités de vol, qui permettent au pilote de se poser très vite pour aller refaire le plein sur un pélicandrome; dans notre cas précis cela ne sera pas nécéssaire puisque nous sommes en  mission d’entrainement.

Avec l'efficacité des volets pour raccoucir les circuits d'atterrissage, il n’est pas rare de voir un Tracker se poser avec une pente de descente de 20°! au lieu des 3° standard. Au parking, freins serrés, moteurs coupés, mon pilote coupe la radio et bloque les commandes de vol.  Nous descendons de l'avion, grande poignée de main et nous rejoignons la sale des opérations pour le débriefing.    

Le T2 : Dernier Tracker à pistons

En attendant des budgets pour le transformer en Turbo Firecat, le Tracker codé T2 est aujourd'hui le dernier S-2F à moteurs à pistons Wright Cyclone exploité par la base de la  Sécurité Civilie à Marignane.  Il fut construit sous licence,en janvier 1958 par De Havilland of Canada comme CS2F avec l'immatriculation CF-OPW.  La société CONAIR implantée sur la cote ouest du Pacifique au Canada, le transforma en S-2F Firecat en octobre 1972 et fut pris en compte par la Sécurité Civile en mai 1982 sous l'immatriculation F-ZBAU. Il faut préciser qu'aujourd'hui, la Sécurité Civile est obligée de maintenir une poignée de pilotes qualifiés sur le dernier Tracker à moteurs à pistons. Le T2 fut l'un des nombreux Tracker construit sous licence au Canada et utilisé par la Royal Canadian Navy.  Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, la marine canadienne prit en compte le Grumman Avenger de lutte anti-sous-marine qui en 1954 fut remplacé par le S2F-1 Tracker.  Afin de compenser le déficit des industries aéronautiques canadiennes après la guerre de Corée, les autorités canadiennes passèrent  commande auprès de la société De Havilland Canada de 25, puis de 99 exemplaires du  Tracker. Cet avion, fabriqué au Canada sous la désignation de CSF-1 Tracker, éffectua son vol initial en mai 1956, à partir du 44e exemplaire de série, l'avion fut redésigné CSF-2.

Lexique / Sigles (*)                                 

CIRCOSC : Centre inter-régional de coordination opérationnelle de la Sécurité Civile

Pélicandrome : Station aménagée pour assurer le ravitaillement en eau et en retardant.

Dragon : Surnom donné aux hélicoptères en raison de leur indicatif radio. Ils                       sont employés comme PC aérien pour le guidage des bombardiers.                            

Pompiers du ciel : Surnom des pilotes et mécaniciens navigants des avions bombardiers d'eau.                          

Faire un carreau : Faire mouche lors d'un largage.                        

GAAR: Guet aérien armé, patrouille aérienne effectuée au-dessus d'un secteur à risque d'incendie élevé.                                   

HBE : Hélicoptère bombardier d'eau                           

BE : Bombardier d'eau                           

BASC : Base aérienne de la Sécurité Civile

CODIS : Centre opérationnel départemental d'incendie et secours

SERA : Single engine rudder assistance,système qui permet au Tracker de controler la dissymétrie de la traction en cas de panne d'un moteur.

Crédit photographique  :  Philippe NOTRE, Copyright © 2000

 Remerciements :

Les auteurs et la rédaction de Jets expriment leurs plus sincères reconnaissance au Commandement des moyens aériens à Paris, au Cdt Crouzillard, à Mr Broglie et à Michel Razaire commandant de la BASC de Marignane. Remerciements particuliers aux pilotes des Trackers T19 et T23, à savoir Ph.Prioult et Ph.Gaffiot ainsi que Patrick Coquillat de AOM-Industries.